Les Grands Buffets s’offrent le luxe d'une Tente d'Apparat XVIIIe siècle
Les Grands Buffets s’offrent le luxe du XVIIIe siècle
Journal L'Indépendant - Le restaurant Les Grands Buffets s'offrent une Tente d'Apparat à la mode du XVIIIe siècle pour fêter leurs 30 ans. Une manière de dire que le temps n'a pas de prise sur ce restaurant hors norme qui cultive les initiatives insolites. Le chef d'entreprise a fait appel à des artisans d'art pour reconstituer le passé.
Avec l'incroyable plateau de fromage XXL inauguré en décembre dernier, Louis Privat n'avait pas dit son dernier mot. Il avait déjà un projet d'avance : une tente d'apparat façon XVIIIe siècle où l'on aurait l'illusion de manger dehors toute l'année grâce à un incroyable mur végétalisé digne d'un sous-bois champêtre... L'idée peut sembler farfelue, mais quand on connaît le chef d'entreprise narbonnais, on comprend vite qu'elle ne doit rien au hasard. Optimiser l'espace de la terrasse pour être exploité tout au long de l'année en proposant une "expérience" aux clients.
Ce mercredi, le restaurateur avait convié la presse française et espagnole au déjeuner de fin de chantier avec tous les représentants des entreprises qui ont participé à cette incroyable aventure menée tambour battant depuis octobre pour être livrée dans les temps, à savoir la soirée des 25e Vendanges du cœur qui avaient lieu la veille.
Depuis le cabinet d'architecture d'Eric Martin et le décorateur Michel Calas qui l'accompagnent depuis les débuts au spécialiste de la climatisation en passant par le bureau d'études, l'éclairagiste ou encore le ferronnier, tous étaient là pour savourer le fruit de leur travail et échanger avec les autres corps de métier. " Je leur ai souvent demandé de faire l'impossible", a reconnu Louis Privat en les remerciant chaleureusement. Il est vrai que le postulat de départ : " Louis XIV en campagne reçoit ses officiers et la cour pour un repas d'exception sous une tente d'apparat" était peu conforme à un cahier des charges classique dans le bâtiment. D'autant que ce bond dans le temps ne devait être que visuel, pas question de céder une once au confort moderne (chauffage et climatisation) et aux exigences du service en salle.
"Je leur ai souvent demandé de faire l'impossible"
À leurs côtés quelques savoir-faire très spécifiques comme celui du paysagiste Amaury Gallon qui signe l'incroyable mur végétal qui a pris vie sur la paroi de béton sculptée par un autre spécialiste. L'ébéniste du parquet à la Versailles, l'argentier des bougeoirs ou encore les antiquaires qui ont chiné les deux incroyables miroirs en bois doré qui trônent dans la salle étaient également présents.
Le luxe est dans les détails d'objets exceptionnels qui sont présentés au public comme cette authentique carte du tracé du canal du Midi du XVIIe siècle, ou encore ces imposantes consoles baroques ou les caisses à orangers venues tout droit du même fournisseur que celui du jardin du Roi soleil. À chacun son royaume, Louis Privat a trouvé le sien et il a investi 2,50 M€ dans cette nouvelle salle où l'on pourra dîner à la lueur de la bougie " dans une ambiance à la Barry Lindon"." Une folie" concède-t-il.