Presse L'Hôtellerie Restauration
Le vin à prix caviste aux Grands Buffets
Cette politique commerciale, valable en bouteille comme au verre, a permis au restaurant d'enregistrer une hausse de 50 % des ventes de vins, en contribuant à une augmentation de la marge par couvert.
Le patron du restaurant Grands Buffets de Narbonne, Louis Privat, ne manque pas d'idées : imposer un concept de formules à volonté en maintenant un haut niveau de qualité, proposer des murs de broches avec un large choix de grillades, agrémenter sa terrasse avec des sculptures d'Hervé Di Rosa ou… proposer tous les vins au prix du domaine, qu'ils soient servis en bouteille ou au verre.
“Sur le principe, nous ne perdons pas d'argent, note Louis Privat, puisque le producteur nous consent le tarif du
caviste ; nous pratiquons par conséquent une marge équivalente, avec un prix identique à celui du domaine.”
Tout le monde y gagne
Ce qui veut dire que le client peut parfois trouver à table des vins moins chers que chez son caviste. Le résultat de cette politique est surprenant : les ventes de vins ont augmenté de 40 à 50 % aux Grands Buffets. “ Et non seulement les clients consomment davantage, mais ils choisissent les meilleures bouteilles, donc les plus chères ”, précise Louis Privat.
Sur une carte des vins dédiée aux producteurs du Languedoc-Roussillon, le restaurateur observe ainsi une forte demande sur des vins comme La Forge de Gérard Bertrand (vendu à 35 €), ou l'Exégèse de Château Meunier (32 €). Mais cette stratégie permet aussi de conserver de très bons vins d'entrée de gamme comme le Grand Opéra des caves Rocbère (Corbières) ou la Cuvée Mythique du Val d'Orbieu (à 8 €). “Tout le monde y gagne”, assure Louis Privat : “Les clients bien sûr, mais aussi les producteurs qui peuvent mieux se faire connaître”. Sans oublier Les Grands Buffets eux-mêmes, puisque cette politique tarifaire leur a permis entre autres d'augmenter la marge par couvert.
Et pour renforcer son partenariat avec les producteurs, le restaurant les autorise aussi à apporter leurs propres vins, sans payer le droit de bouchon.
Francis MATEO